1 May 2008 @ 09:54, by isidore
Réflexions autour des expériences extatiques.
Normalement nos travaux en et de méditation nous conduisent à ces expériences.
Mais il faut être conscient que nous ne pouvons pas échanger avec nos contemporains sur ce sujet.
Il faut être conscient que ce que nous appelons « expérience extatique » sont des expériences d’un état de conscience différent...
Réflexions autour des expériences extatiques.
Normalement nos travaux en et de méditation nous conduisent à ces expériences.
Mais il faut être conscient que nous ne pouvons pas échanger avec nos contemporains sur ce sujet.
Il faut être conscient que ce que nous appelons « expérience extatique » sont des expériences d’un état de conscience différent. Différent en quoi ? Différent en ce qu’il nous donne accès à des niveaux de consciences différents. Nous parlons de niveau de conscience parce que notre monde nous a attribué un niveau de conscience totalement inhibé dans et par notre incarnation dans un monde matériel qui comporte 3 dimensions et en y ajoutant la notion de temps linéaire tel que nous le percevons nous dirons alors que nous percevons 4 dimensions. Trois sur lesquelles nous pouvons nous déplacer, hauteur, largeur, longueur, et une non maîtrisable le temps comportant 3 segments sur un axe : le passé, le présent et le futur.
Une expérience extatique, qui est donc une prise de conscience d’un niveau supérieur, nous fait accéder à une dimension supplémentaire.
Soyons conscient que pour cette dimension, différente des 4 citée ci-dessus, nous ne possédons aucune notion descriptive, c'est-à-dire aucun vocabulaire suffisant à décrire cette expérience. Aussi il est inutile de décrire cette expérience, car cela ne ferait que la réduire à notre univers à 4 dimensions, auquel il faut ajouter toutes nos inhibitions culturelles, cultuelles, superstitieuses, et cœtera.
Ces inhibition peuvent, de plus, être très différentes d’un individu à un autre, ce qui ajoute à la réduction de la description une réduction supplémentaire, due à la perte d’information entre ce qui est dit et ce qui est entendu. Et ce qui a été dit, j’insiste à ce que ce ne soit pas perdu de vue, est déjà réduit par rapport à l’expérience vécue.
Essayez de décrire un cube en n’utilisant que du vocabulaire en 2 dimensions « Longueur », « Largeur » et surtout pas « Hauteur ».
La meilleure description possible se fera par un dessin en deux dimensions représentant la projection du cube sur un plan.
En 3 dimensions décrire un hyper cube se fera très difficilement mais c’est possible. Regardez bien la Grande Arche de la Défense’ de son vrai nom « La Grande Arche de la Fraternité »
Les cotés du cube parfait, représenté par le vide central, sont la représentation des 6 cubes en 5 dimensions projetés dans notre univers en 4. (Ces 6 cubes sont : les 2 parois verticales, le niveau au ras du sol, le niveau constituant le plafond et les 2 manquantes sont les 2 vides en façade et en arrière du bâtiment).
Et encore un argument à cette incommunicabilité, celle de la forme de l’esprit : analytique ou synthétique ?
Un livre fait référence sur ces sujets « Autres dimensions » de Jacques Vallée chez Robert Laffont.
Je vous laisse méditer là-dessus et n’en dirai pas plus.
En résumé Nous ne pouvons communiquer une expérience extatique parce que :
• Nous ne possédons pas le vocabulaire adéquat : celui-ci n’existe pas.
• Nous n’avons pas le même référentiel culturel et/ou cultuel.
• Nous n’avons pas la même forme d’esprit analytique ou synthétique.
Revenons au sujet qui nous intéresse aujourd’hui : « l’incommunicabilité des expériences extatiques », dont j’ai tenté ci-dessus de vous en expliquer le pourquoi.
Ainsi, il convient de se demander qu’elle est l’attitude de ceux qui ont eu, ont, ou auront ce genre d’expérience ?
La première réponse est de ne pas communiquer sur ces sujets, d’une manière générale.
La seconde manière si nous tenons à nous exprimer sur ce sujet dans la mesure où nous avons réellement fait ce type d’expérience, est de choisir très finement l’interlocuteur choisi, de préférence quelqu’un qui aurait lui-même fait le même type d’expérience. En dernier lieu, si nous croyons avoir trouvé cet interlocuteur, il convient de vérifier le sens donné et entendu à chacun des mots, et paroles employés, et encore dans la mesure, où l’esprit de chacun est sur le même diapason au moment de l’échange : le récit devant avant tout se décomposer en :
• La description objective de cette expérience. (nous ne possédons pas le vocabulaire qui s’y prêterait !)
• Suivi immédiatement et clairement par la description des impressions et du ressenti de cette expérience.
• Et pour finir par la vérification que notre interlocuteur a entendu réellement ce qui vient de lui être confié.
Ce n’est qu’alors que nous pouvons être sur d’avoir transmis une expérience et que notre interlocuteur peut alors se l’approprier comme une expérience dont il est sur.
A contrario si nous nous adressons enfin à un interlocuteur aussi rare que privilégié, (si tant est qu’il existe et que nous n’ayons pas fait d’erreur de jugement) celui-ci qui a donc eu des expériences extatiques, et peut très bien avoir un ego un tant soit peu développé. Et au titre de cette incommunicabilité, peut très bien s’être convaincu d’être le seul et l’unique élu de ces expériences extatiques, et d’être le seul à détenir la Vérité. Ce qui est en soit la preuve qu’il n’a pas tout compris, si ce n’est dire qu’il n’a rien compris !
Mais fort de ses expériences car, il a tout de même pu en avoir, il va nous prendre par la main et vouloir nous expliquer ce qui nous est arrivé, ou qui va nous arriver, au travers, et uniquement au travers, de ses inhibitions culturelles, de ses croyances cultuelles ou superstitieuses, de ses erreurs de jugement…
Qu’avons-nous à gagner de raconter nos propres expériences à qui que ce soit, ou même encore de rechercher la Vérité ou un chemin au travers de quelqu’un qui dit en savoir plus que nous.
Je commence à comprendre pourquoi quelqu’un qui (comme Jésus-Christ) ne s’est exprimé que par des paraboles.
Les Rosicruciens disent et retenez-le : « Ne juge pas ! Pour ne pas être jugé ! »
Raymond Bernard disait aussi de ne rien raconter de ses propres expériences…
« La plus grande indépendance, dans la plus grande tolérance ! »
et l’inverse est vrai :
« La plus grande tolérance dans la plus grande indépendance ! »
RB disait aussi que la superstition n’avait d’impact que sur ceux qui y croyaient !
Fort de tout ce qui précède et pour mieux l’étayer, quitte à paraître lourd, il faut préciser pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris que cette cinquième dimension dont il est question ici, n’est pas unique elle peut être l’une des nombreuses dimensions dont nous n’avons aujourd’hui aucune idée, alors lorsque nous faisons une expérience, nous devons nous poser la question de savoir dans laquelle de ces dimensions nous projetons nous ? La cinquième, la sixième, la nième ? Bien futé qui saura y répondre !
Quand nous décrivons cette expérience à quelqu’un qui dit avoir fait la même expérience, était il dans la même dimension que celle dont nous avons eu conscience ?
Une question à laquelle j’ai fait allusion plus haut dans le texte est celle de l’esprit analytique ou synthétique.
Un esprit analytique comme son nom l’indique réfléchit en analysant les entités conceptuelles, par division, recoupement, expérience reproductible, jusqu’à l’atomisation totale du problème On parle d’Analyse TOP DOWN. Ici celui qui possède cet esprit retiens tous les détails et est capable de les citer tous dans le détail.
Un esprit synthétique part de l’atome et remonte presque instinctivement à la chose conceptuelle. Ici on parle d’analyse DOWN TOP. Celui qui possède cet esprit ne s’encombre pas de détails, par contre il sera à même de reproduire un raisonnement, à la volée sur des exemples divers et variés.
Dans la réalité nous possédons tous un peu des deux, à des degrés divers, et c’est un équilibre entre les deux qui nous permet de raisonner
L’intelligence a besoin de mémoire dans les deux cas afin de reproduire autant les expériences atomisées que les raisonnements par analogies. Plus on a de mémoire plus on a de chances d’être intelligent. Mais est-ce que la mémoire seule est suffisante pour donner l’intelligence ? Je réponds catégoriquement « Non !» .
Il manque un ingrédient qui paraît être majeur c’est la capacité d’Amour diront certains, d’autres parleront d’intelligence pure, de compassion,, d’autres enfin parleront de logique (formelle ou pas). Il ne suffit pas à l’évidence de réciter la Bible par cœur et de savoir y retrouver une citation dans un délai de quelques secondes pour avoir compris ce qu’est l’Amour.
(Combien de ces gens qui connaissaient la Bible par cœur ont participé à l’Inquisition, ou encore à l’évangélisation des peuples amérindiens ? N’étaient-ils pas intelligents ? N’étaient-ils pas l’élite de leur temps ?).
Et encore une digression ! N’oubliez pas mes frères ce que disent les politiques, à qui veut l’entendre : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »
Je laisse à vos méditations le loisir de répondre à ces problèmes, voire d’en profiter pour une bonne vieille introspection.
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